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Messagerie instantanée - Matrix
Matrix est un protocole de messagerie instantanée.
Attention je vais ici parler de ce qui me gène dans Matrix, ça ne veut pas dire que vous ne devriez pas l'utiliser. Pensez toujours à faire vos choix en fonction de votre modèle de menace.
Matrix est « censé » être un protocole décentralisé, dans les faits ça reste un protocole lourd et complexe qui est très centralisé. La majorité des utilisateurices semble être sur matrix.org qui gère tout. Le comportement de ce “protocole” ressemble bien plus à un produit d'entreprise.
Je n'aime pas Matrix pour les raisons suivantes :
- Créé et géré par une entreprise (Amdocs → Vector Creations Limited → New Vector → Element)
- Système centralisé (pour les serveurs d'identité)
- Element est connu pour travailler avec la police,
- D'un point de vue hébergement le serveur consomme énormément de ressources (plusieurs GB de mémoire pour quelques utilisateurices, voir plus bas)
- Très complexe et lourd en comparaison à d'autres protocoles comme XMPP
- Ils n'avaient pas respecté la vie privée des utilisateurices IRC en faisant une archive des messages
Autres points moindres :
- Suite à des failles de sécurité de leur pont entre Libera Chat (IRC) et Matrix, Matrix à décidé de couper le pont, empêchant ainsi la communication entre IRC et Matrix (voir l'article de Libera Chat). Cela ressemble à du EEE.
Techniquement ça bouffe !
Aller petit point technique que je pique à cet article pour avoir une idée de combien de ressources bouffe un serveur Matrix qu'on héberge :
- Pour 50 utilisateur⋅ices et 800 salons
- 8 Go de RAM pour le serveur Matrix
- 4 Go de Ram pour la base de données PostgreSQL
- 50 Go de stockage disque pour le serveur Matrix
- 15 Go de stockage disque pour la base de données PostgreSQL
Donc un jolie total de 12 Go de RAM et 65 Go de stockage disque… C'est énorme !
Ajoutons à ça que « chaque requête fait appel à la base de donnée et génère une requête qui retourne plusieurs miliers de ligne (1,2 millions par 10 secondes à l'heure où j'écris ces lignes) ».
Bref encore un outil fait par des riches, pour des riches.